Alix Warnant
Au départ, la terre.
Ensuite un croisement entre le cheminement de la pensée et le geste improvisé. Une expérimentation de ce que l'argile accepte ou non.
La terre, noire, rouge, blanche est d’abord cuite à 990° puis parfois émaillée, parfois enfumée et parfois cirée.
Ce travail est le résultat de quelques années de sculpture et de tournage, assorti d’une certaine désinvolture sans trop de protocole.
Chaque pièce, même si elle semble faire partie d'une série, est unique. Chaque objet renvoie une intonation particulière... ou pas, à celui qui regarde.
En ce qui concerne mes peintures, ce qui m'importe, c'est la spontanéité, le relief, la superposition de matière, et la lumière. Je ne sais jamais à l'avance quand une toile sera terminée. Je travaille au couteau. En général sur des petits formats car ce support témoigne mieux de l'impulsivité de mon travail. Le geste mécanique et rapide est un élément constitutif témoignant de cette spontanéité. C'est ensuite l'agencement en série, modulable, accaparant l'espace, qui donnera l'impression d'une seule et même toile.